
Un problème avec le système d’extinction d’incendie a forcé la fermeture temporaire
de la citadelle de l’Armée du Salut. (Crédit photo : Batiste Foisy)
Les travaux pour remédier à l’inondation survenue le 7 février dans les locaux du plus important refuge pour personnes sans-abris aux TNO progressent. Mais les usagers n’y logeront pas avant la semaine prochaine.
L’édifice où sont offerts les services de l’Armée du Salut, inondé dans la matinée du 7 février dernier, risque finalement de rouvrir la semaine prochaine. En attendant, son refuge d’urgence demeure logé au centre d’amitié Tree of Peace, réquisitionné par le gouvernement le 11 février.
« On prévoit que le refuge d’urgence de l’Armée du Salut reste encore de 3 à 5 jours au centre d’amitié », a précisé dans un courriel, le 17 février, la conseillère en communications à la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest, Nancy Zimmerman. La Société d’habitation collabore avec l’organisme pour déterminer un échéancier selon l’évolution des travaux.
L’inondation dans l’édifice, situé au coin de l’avenue Franklin et de la 45e Rue, a été provoquée par une défectuosité du système d’extinction d’incendie. Quelques pouces d’eau couvraient chacun des quatre étages, selon le directeur général de l’Armée du Salut à Yellowknife, Jason Brinson.
« On vient de recevoir une visite des autorités et on attend de savoir quel doit être l’avancement des travaux pour retourner sur les lieux, a dit le directeur au bout du fil mercredi. Pour certains étages, ce sera long. Par contre, ça se passe bien sur celui du refuge d’urgence. » Il continue à espérer que les services de son organisme reprennent le plus tôt possible, jugeant « très peu probable que ce soit pour cette semaine ».
Rappelons que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a acquis, le 11 février, le centre d’amitié Tree of Peace en faisant appel à la Loi sur la gestion des urgences. La salle de bingo du Tree of Peace accueille depuis les quelque 40 personnes du refuge d’urgence pour hommes de l’Armée du Salut.
Avant que ne soit invoquée cette loi, l’Armée du Salut a dû déplacer en catastrophe ses opérations à quelques endroits la semaine dernière. « C’est plus facile pour la clientèle du refuge depuis qu’on est au même endroit », s’est réjoui Jason Brison, au bout du fil. D’autres bénéficiaires de services de l’organisme, de plus petits groupes, ont pu être relogés ailleurs dès le début.
Le directeur insiste pour préciser que « chaque personne recevant des services à l’Armée du Salut a été placée. » Certaines ont choisi d’aller ailleurs et personne n’a été laissé dehors par -40 °C, affirme-t-il.
« Nos joueurs de bingo ont très bien réagi quand on a annoncé l’annulation des parties, commente le directeur adjoint du Tree of Peace, Joe LeMouel, lors d’un échange téléphonique. Ils étaient tous d’avis que c’était plus important d’aider les sans-abris. » La salle de bingo peut accueillir 250 joueurs en temps normal, 60 durant la pandémie.
« Nos représentants, écrit Nancy Zimmerman, de la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest, ont rencontré la direction de Tree of Peace pour discuter d’un tarif approprié pour la location. Celui-ci pourrait inclure, en plus du tarif habituel de location en soirée, une compensation pour les évènements annulés et les pertes salariales pour les employés touchés par l’annulation des activités. »
C’est la deuxième fois en moins de six mois qu’est invoquée la Loi sur la gestion des urgences à Yellowknife. La première était en novembre dernier : le gouvernement avait alors forcé l’installation d’un centre de jour temporaire dans l’ancien bâtiment de la sécurité minière, malgré les protestations, pour accueillir les sans-abris de la capitale ténoise. L’état d’urgence est, depuis, renouvelé toutes les deux semaines. Il a été renouvelé pour la dernière fois le 11 février.