L’essor de l’opéra est lié à celui de la musique écrite en Occident. Il prend racine dans les monastères bénédictins de la période médiévale, et s’étend ensuite dans différentes écoles. La principale école de musique, durant la période médiévale, est la Schola cantorum de Rome, qui établit les fondements de composition musicale, en rapport avec la liturgie catholique. Cette école est la plus importante en matière de techniques vocales polyphoniques qui permettent notamment aux compositeurs – tels que Giovanni Palestrina – de construire des architectures sonores pour plus de quatorze lignes harmoniques et mélodiques. C’est grâce à ces techniques vocales que, vers la fin du XVIe siècle, la Camerata florentina de Florence met la lumière sur les premiers compositeurs d’opéra : Jacopo Pieri et Claudio Monteverdi. L’expression « conservatoire de musique » prend alors son envol. Lorsque Giuseppe Verdi émerge, les écoles principales de la péninsule italienne se situent à Milan et à Naples.
C’est à Paris, durant la période romantique, que rayonne l’école du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (ou Conservatoire de Paris), en ayant sous sa tutelle l’Opéra national de Paris. Cette institution émerge de l’Académie royale de musique, créée en 1671 par Louis XIV, et ayant pour mission la promotion des œuvres en langue française et l’éducation des artistes francophones. Pour être admis, les candidats doivent passer des auditions auprès d’un jury composé d’éminents musiciens. Ce conservatoire distribue des bourses d’études aux artistes gagnants du Prix de Rome , pour leur permettre de poursuivre des études spécialisées en arts à l’Académie de France à Rome, située dans la villa de Medici, au centre de Rome.
C’est au Conservatoire de Paris que George Bizet – célèbre compositeur d’opéras – est admis, alors âgé de dix ans. Huit ans plus tard, il gagne le Prix de Rome. George nait à Paris le 25 octobre 1838. Son père, Adolphe Bizet, est professeur de chant, et sa mère, Aimée Delsarte, l’initie à au piano.