Avec la présentation de son opéra Rigoletto, en mars 1851, au Teatro La Fenice de Venise, Giuseppe Verdi compte parmi les meilleurs compositeurs d’opéra. Le public est conquis, non seulement par la beauté de l’orchestration, qui contient de grandes œuvres littéraires ou épisodes historiques, mais aussi par la beauté mélodique, grâce à des airs chantés en solo par des sopranos et des ténors de renom. En outre, Giuseppe Verdi est également particulièrement habile dans la conception d’opéras comme œuvres artistiques complètes, c’est-à-dire composées non seulement de chant, mais aussi de costumes et chorégraphies jugées fascinantes. Cela s’explique notamment par une forte demande des sociétés philharmoniques avec lesquels le compositeur travaille.
Parmi les 42 opéras qu’il compose, le plus représenté dans les théâtres du monde est Il trovatore – dont le librettiste Salvadore Cammarano écrit les vers, inspiré par El trovador, livre d’Antonio Garcia Gutierrez – et présenté au théâtre Apollo de Rome en 1853. Son opéra La Traviata est présenté deux mois plus tard au Teatro La Fenice de Venise, dont le librettiste Francesco Maria Piave puise l’inspiration du roman La dame aux Camélias, écrit par Alexandre Dumas. Cette œuvre contient les fameuses arias « Sempre libera, Brindisi ou Libiamo ne’lieti calici » et « Un di felice eterea ». En 1861, Verdi présente La forza del destino au théâtre Bolshoi Kamenny de Saint-Pétersbourg, en Russie, sous la commande du tsar Alexandre II. Le librettiste Francesco Maria Piave structure alors ses vers, cette fois-ci inspirés par le drame Don Alvaro o la fuerza del sino, écrit par Angel de Saavedra. À la même période, est aussi présenté l’opéra Aida, à l’opéra Khedival au Caire, soit en 1871. Le livret de cette œuvre est écrit par Antonio Ghislanzoni. Cet opéra contient la célèbre marche triomphale qui, depuis, est devenue une marche cérémoniale jouée dans des grands évènements publique et à des mariages.
C’est à Milan que décède le chef d’orchestre, à la suite d’une crise cardiaque, le 27 janvier 1801. Guiseppe Verdi laisse ainsi quelque 90 compositions polyphoniques, parmi lesquelles une dizaine sont des musiques instrumentales – le reste étant des compositions mixtes, comprenant des éléments vocaux, dont 42 opéras. Son dernier opéra est Falstaff, dont le librettiste Arrigo Boito arrange les vers de Joyeuses Commères de Windsor, écrits par William Shakespeare.