Busseto n’était pas une grande ville. En 1827, elle comprend deux églises, une salle de spectacle, une école de musique, une société philharmonique et le ginnasio – institution éducative qui correspond aux trois dernières années d’école secondaire – où Giuseppe Verdi obtient son diplôme en mathématiques, histoire et rhétorique. Âgé de quatorze ans, il décide de se concentrer sur la composition musicale à l’école de musique, dont le principal professeur est Ferdinando Angelo Maria Provesi, natif de la région qui, non seulement connait les différentes méthodes d’écritures musicales relatives à la composition de symphonies et d’opéras, mais est aussi maitre de chapelle de l’église Saint-Bartholomée. Il est également directeur de l’orchestre philharmonique de Busseto.
Provesi aide Giuseppe à maitriser l’orgue et le pianoforte et l’initie à l’écriture des opéras majeurs de Bellini, de Donizetti, de Rossini et de Wagner. Pendant cette période, Giuseppe devient organiste des deux églises de Busseto et musicien de l’orchestre philharmonique. Au début de 1830, il termine ses études avec Provesi et déménage de l’école de musique – dans laquelle il habitait – pour habiter chez son mécène, Antonio Barezzi. Il devient alors enseignant de chant et de piano de sa fille Margherita. C’est avec l’appui financier de Barezzi qu’en 1832 Giuseppe déménage à Milan pour continuer ses études au conservatoire de musique.
Milan est une des villes les plus importantes d’Europe. Située au nord de la péninsule italienne, au centre de la plaine du Po, elle est d’abord contrôlée par l’empire carolingien, puis par le Saint-Empire romain germanique, avec des périodes d’occupation par l’Espagne et par la France. En 1832, Milan se trouve sous le règne de l’archiduchesse de Parme, Marie-Louise d’Autriche, impératrice des Français de 1810 à 1814. La ville est alors connue pour ses arts et sa musique.
En arrivant à Milan, Giuseppe Verdi veut s’inscrire au conservatoire de musique. Comme le conservatoire de Parme et celui de Paris, le conservatoire de Milan est vu comme une excellente institution en Europe, en matière de composition et d’histoire musicale. Il passe alors une audition, au cours de laquelle ses compositions sont appréciées par le jury, mais où la position de ses mains sur le clavecin est considérée comme un handicap qui ne peut être corrigé à 18 ans.