Jacques Offenbach retourne à Paris en 1849 et trouve que, bien que la vie sociale et politique retrouve de sa stabilité depuis l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte, le développement des arts et des sciences stagne depuis février 1848. Plusieurs théâtres et la plupart des salons littéraires sont fermés. Parmi les théâtres qui commençaient à rouvrir, le théâtre opéra-comique lui permet de gagner sa vie comme violoncelliste, et en 1850 il commence à travailler comme directeur musical du Théâtre de la Comédie-Française. C’est au cours de cette période qu’Offenbach, inspiré par le monde du théâtre, du comique, de la danse et de la poésie, commence à composer des opérettes, terme qu’il insère dans le vocabulaire de la musique, désignant un genre d’opéra qui intègre des chansons, des dialogues, des récitatifs et de la musique orchestrale dans une humeur comique, souvent parodique. Offenbach compose autour de 90 œuvres dans ce genre.
Jacques présente ses premières opérettes aux théâtres de l’Opéra–Comique et à celui de la Comédie-Française jusqu’en 1855. Il prend conscience de l’intérêt du public pour ses opérettes et décide de louer une salle pour faire son propre théâtre et présenter ses propres œuvres, ainsi que celles qu’il aime. C’est ainsi qu’il ouvre le théâtre des Bouffes Parisiens et plus le théâtre des Jeunes élèves ou salle Choiseul, et entre dans une période de créativité et de célébrité européenne. Ses mérites étant reconnus par Bonaparte, ce dernier lui octroie la citoyenneté française. Il sera fait Chevalier de la Légion d’honneur, une année plus tard. Parmi les œuvres majeures qu’il compose au cours de cette période se trouvent Orphée aux Enfers (dont le mouvement « Galop infernal d’Orphée aux enfers » est le plus connu sous le titre de Can Can), son ballet Papillon, La belle Hélène et La grande-duchesse de Gérolstein.
En 1870 éclate la guerre franco-prussienne. Jacques décide alors de quitter Paris et de partir vers l’Angleterre, pays dans lequel il est bien accueilli et demeure jusqu’en 1871. À cause de son origine allemande, son retour à Paris est un peu difficile, car il est né à Cologne. C’est sa citoyenneté française qui joue un rôle décisif en faveur de son retour. Il reste à Paris jusqu’à son décès en 1880, année au cours de laquelle il finit la composition de son œuvre Les contes d’Hoffman, une des pièces majeures du romantisme. Tirée de ce cycle, la pièce « la Barcarolle » – composition pour deux sopranos – occupe une place importante dans le répertoire de la musique classique.