
À la fin de la journée du 6 février, les 5-6e années ont affronté une équipe d’adultes pour le match des étoiles.
Un match nul?; tout le monde est gagnant et content. (Crédit photo : Mélanie Genest)
Beaucoup de festivités se sont déroulées à Yellowknife, du 5 au 8 février, pour célébrer le 20e anniversaire du Jour du hockey au Canada. Au grand bonheur des amateurs de cet opium populaire, Yellowknife a été retenue, par Sportsnet et Scotiabank, pour être l’hôte de ce festival annuel pour l’année 2020.
Les écoles n’étaient pas en reste des célébrations et ont fait, le 6 février, une journée spéciale pour rendre hommage à leur sport d’équipe préféré.
L’école Allain St-Cyr a souligné l’évènement par un après-midi d’activités spéciales. L’enseignante responsable du programme de soutien, Marika Cyr, ainsi que la bibliothécaire et adjointe au programme de soutien, Julie Galland, toutes deux passionnées par le hockey, ont initiée et organisée cette journée spéciale.
« Quand on a vu que Hockey Day Canada venait à Yellowknife, on s’est dit, on ne peut pas ne rien faire ! », se rappelle Julie Galland. Aux dires de Marika Cyr, ces activités sportives sont cohérentes avec les valeurs du milieu scolaire.
« Cette année, dans nos priorités, il y a le bienêtre, alors on essaye de favoriser les bonnes habitudes de vies, les saines habitudes sportives ». Le but n’est pas compétitif, il est amical.
« C’est pour faire bouger les jeunes, pour leur faire dépenser de l’énergie et pour qu’ils découvrent aussi c’est quoi le hockey, parce que ce n’est pas tout le monde qui est familier avec ça », de renchérir Marika Cyr.
Malgré la montée en popularité du soccer auprès des amateurs de sports d’équipes, Julie Galland pense que « le hockey va toujours être dans le cœur des Canadiens le choix numéro un ».
Armés d’un bâton et d’une rondelle, les jeunes du primaire ont donc pu faire des courses d’habiletés, jouer au minihockey, faire une course à relai et jouer contre une équipe d’adultes lors du match des étoiles en fin de journée.
De plus, un temple de la renommée a été érigé sur le mur vitré de la bibliothèque, pour rendre hommage aux jeunes qui pratiquent effectivement ce sport d’équipe.
Grâce à la campagne de sensibilisation aux bonnes habitudes alimentaires Drop the pop, les jeunes ont aussi pu bénéficier, au cours de l’après-midi, d’une collation santé : des fruits et des légumes. Le hockey étant le cœur battant de la culture populaire canadienne, les jeunes ont pu découvrir une œuvre classique qui illustre cette passion : Le chandail de hockey de Roch Carrier.
À la station de la bibliothèque, les enseignants avaient effectivement le choix entre la lecture de l’album ou la version court-métrage animé réalisé par l’ONF sous le titre Le Chandail/un abominable souvenir de Roch Carrier, par Sheldon Cohen en 1980.
Dans ce conte, on replonge dans les années quarante à la glorieuse époque des Canadiens de Montréal, où la comète-idole Maurice Richard brillait de tous ses feux. Cette œuvre est toujours pertinente ici, dans un contexte francophone minoritaire, parce que le problème, dans l’histoire, est causé par le fait que la maman du protagoniste écrit sa lettre en français, la seule langue qu’elle connaisse, à un monsieur qui parle seulement anglais… Ironie du sort ou du bonhomme de chez Eaton, c’est donc un chandail des Maple Leafs de Toronto, avec la feuille d’érable, que le petit garçon, fan fini de Maurice Richard, reçoit au lieu du maillot bleu, blanc et rouge avec le numéro 9 du Canadien de Montréal. Le drame.
Ce conte illustre à merveille la dimension identitaire de la partisanerie sportive, mais aussi l’idéologie dominante de l’époque quant au rôle de l’Église dans la société (la dernière scène est entre ces murs), sans oublier, surtout, la bonne vieille guerre de clochers entre le Canada français (Montréal) et le Canada anglais (Toronto).
Une journée riche en histoire et en pratique du hockey, dont les jeunes et les enseignants sont sortis très contents.