Stephen Dunbar n'anticipait pas remettre cette année le prix du Consulat
général de France à Luke Marshall, un candidat de la 12e année en immersion
à l'École Sir John Franklin. Pourtant, c'est ce qu'il a fait lors de la
remise des prix aux élèves de l'établissement qui a eu lieu le 8 juin
dernier à Yellowknife.
L'année dernière, M. Dunbar s'est vu accorder un voyage en France pour ses
efforts en immersion, une expérience qu'il n'est pas près d'oublier. En
deux semaines, cet ancien élève, aujourd'hui universitaire à l'Université
Trent en Ontario, a parcouru les Flandres, Lille, la Normandie, Caen,
Dieppe et le Plateau de Vimy.
« J'ai découvert que l'éducation que j'ai reçue en français était parmi les
meilleures », a-t-il expliqué. « Je n'ai pas eu de difficultés pour
rencontrer des gens et me faire des amis. À Dieppe, ils m'appelaient le
petit cousin ».
Luke Marshall n'a aucun doute qu'il vivra une expérience semblable cet été.
Fervent amateur d'arts visuels, il s'apprête à photographier les paysages
et les châteaux de la fameuse république et à visiter les musées et les
galeries les plus exquises du monde comme le Louvres à Paris. L'expérience
culturelle lui servira d'autant plus qu'il s'apprête à prendre des cours en
photographie à Calgary à la rentrée en septembre.
« Mes cours de français seront également utiles parce qu'ils faciliteront
la communication avec les résidents », a expliqué M. Marshall. Il estime
que le soutien de son enseignante, Mme Micheline Ricard, et des autres
élèves expliquent en grande partie sa récompense.
Mme Ricard admet toutefois que choisir les élèves dignes de recevoir des
prix est une tâche difficile puisque les efforts qu'ils doivent fournir
pour maîtriser une deuxième langue sont tous remarquables. Elle soutient
que l'apprentissage est toujours réciproque ; autant elle enseigne le
français à ses élèves, autant elle apprend de nouvelles choses d'eux.
« Je trouve que c'est toujours très émouvant de remettre des prix. Ça
récompense l'effort, le travail et l'acharnement des élèves. On ose espérer
que cela les incitera à persévérer ».
Alana Tumchevics, une élève en onzième année, affirme qu'elle a plusieurs
bonnes raisons pour continuer ses cours en immersion l'année prochaine.
D'abord, cette élève en onzième année a amplement profité de ses talents en
français pour participer au Sommet de Moncton l'année dernière. Des
délégués de plus d'une cinquantaine de pays se sont réunis pour discuter
d'éléments affectant la Francophonie dans son ensemble.
« C'était super ! J'ai servi du café au premier ministre Jean Chrétien et
j'ai également rencontré d'autres illustres personnages comme le secrétaire
général de la Francophonie, Boutros Boutros Ghali, et le président du
Mali », s'est-elle remémorée. « J'ai également rencontré d'autres
francophones et francophiles venant de partout à travers le Canada ».
Mme Tumchevics estime que l'immersion lui a donné beaucoup d'opportunités
et du courage pour apprendre d'autres langues. Elle a récemment entamé des
cours d'allemand par correspondance.
Les élèves en immersion ayant rapporté des prix sont : Allyce Rattray,
Kristin Fairbairn, Alana Demko, Jane Park et Meghan Stewart. Treize autres
élèves se sont mérité des certificats attestant leur bilinguisme.