
La première formation en santé mentale en français a eu lieu les 27 et 28 février dernier à Yellowknife. Sept
participants ont pris part à cette initiative du Réseau TNO Santé en français. (Crédit photo: Oumalker Idil Kalif)
Une première séance de formation en santé mentale francophone a eu lieu les 27 et 28 février derniers, au Baker Center de Yellowknife.
La Société Santé en français s’est associée à la Commission de santé mentale du Canada pour mener différents projets, dont la certification d’instructeurs en santé mentale. Aux Territoires du Nord-Ouest, mesdames Sylvie Francoeur et Roxanne Valade sont les deux personnes-ressources.
La première formation gratuite de février, ouverte à tous les francophones, était l’initiative du Réseau TNO Santé en français et a été rendue possible grâce à une collaboration avec la Société Santé en français. Le projet est entièrement financé par Santé Canada.
La coordonnatrice du Réseau TNO Santé en français, Oumalker Idil Kalif, traite de l’importance d’une telle formation en milieu minoritaire : « C’est la première fois qu’une formation en santé mentale de ce genre est dispensée en français aux TNO. La santé mentale, c’est important, et cela a trop souvent été sous-abordé. En donnant des formations comme celle-là, on accorde une aussi grosse importance aux blessures de l’âme qu’aux blessures physiques. » Elle renchérit sur le fait que les conditions du Nord (isolement, obscurité, activité physique, environnement) font en sorte que les personnes sont plus à risque de développer des maladies mentales.
Madame Kalif ajoute que les deux jours d’apprentissage ont permis de former des gens de la communauté qui pourront à leur tour venir en aide aux personnes qui sont près d’eux (collègues, famille et amis). Les nouveaux secouristes formés pourront notamment intervenir auprès d’étrangers lors d’incident en offrant de l’aide ou du soutien mental. Les participants ont été certifiés, outillés et sont maintenant aptes à informer la population et à faire profiter de leurs connaissances. Les mises en situation concrètes, les études de cas et le pragmatisme des sujets ont outillé les participants afin de les aider à reconnaître des symptômes de maladie mentale et à savoir quel soin prodiguer.
Les quatre volets explorés ont fait passer les futurs secouristes par diverses gammes d’émotion. Les troubles de l’humeur, les troubles liés à l'utilisation de substance, les troubles anxieux et les troubles psychotiques étaient au programme de la fin de semaine.
Parfois, il a été éprouvant d’aborder les troubles de santé mentale qui sont très présents dans la société. « C’était une formation éprouvante pour le participant, car personne n’est à l’abri de connaître une personne atteinte de maladie mentale, d’en être soi-même atteint ou de pas pouvoir s’en dissocier facilement », a mentionné la coordonnatrice du Réseau TNO Santé en français.
D’autres formations en santé mentale francophone à l’intention du public seront offertes pendant l’année.