Lorsque Beethoven se trouve à Teplitz pour se soigner de sa surdité (en utilisant une thérapie qui fait usage des eaux thermales de la région), alors qu’il remanie une nouvelle version pour son opéra Fidelieu et compose sa symphonie no 7, un évènement historique éclate dans les pays vasques : la bataille de victoire en juin 1813. Elle fait partie des guerres qui se livrent en plusieurs fronts européens contre les forces de l’Empire de Napoléon. Elle éclate dans le Sud de la France quelques mois après l’échec de la campagne de Napoléon en Russie (juin à décembre 1812), lorsque les armées des alliés (espagnoles, portugaises et britanniques) expulsent les troupes de l’Empire de la péninsule Ibérique. La bataille est devenue fameuse, car les troupes ont abandonné sur place des milliers de morts, de blessés et de tresseurs qu’ils étaient en train de transporter. À la suite de ces évènements, Beethoven reçoit la visite de Johann Nepomuk Maelzel, qui lui propose de composer une œuvre allégorique sur cette bataille.
Johann Nepomuk Maelzel est un brillant inventeur et musicien qui travaille comme ingénieur mécanique de la cour de Vienne. Il est né à Ratisbonne, village situé dans le Land de Bavière au bord du Danube, dans une famille du lignage de constructeurs d’orgues. Son intérêt pour les matériaux acoustiques, horlogers et sonores l’amène à inventer des automates qui jouent de la musique. Son importance pour l’histoire de la musique est l’invention du métronome avec une échelle. En fait, le métronome permet aux chanteurs ou instrumentistes de suivre le tempo des notes musicales dans une phrase musicale. Cet outil commence à se développer lorsque Galileo expérimente avec le pendule. Lors de sa visite à Beethoven, Johann lui demande de composer une pièce sur le thème de la bataille de victoire pour qu’elle puisse être jouée avec son panharmonicon, une machine composée d’un clavier qui, à l’aide d’un système mécanique, propulse de l’air et de la vibration et reproduit des notes musicales de quarante-deux instruments. Beethoven, qui s’oppose aux guerres, car elles ne mesurent le cout de milliers de vies humaines, accepte la proposition de Johann et compose le Wellingstons Sieg, une œuvre qu’il présente avec sa symphonie no 7 le 8 décembre 1813 à Vienne en hommage à des soldats tombés au combat.