Lors de leur assemblée générale extraordinaire, les membres de la
Fédération Franco-TéNOise (FFT) ont entériné les recommandations du comité
d'évaluation des besoins de la communauté à quelques exceptions près.
Une des exceptions notables concerne le statut de la garderie Plein Soleil.
Le Comité d'évaluation recommandait : « Considérant toutefois les avantages
dont jouit la garderie à l'école Allain St-Cyr, et la saine gestion de ses
opérations, le comité lui recommande de viser à atteindre dans les deux ans
l'équilibre en matière de fonctionnement ».
La présidente de la garderie Plein Soleil, Suzette Montreuil, a rapidement
démontré en quoi cette recommandation était inacceptable. Selon Mme
Montreuil, le gouvernement des Territoires offre un niveau de soutien
financier qui est le plus faible au pays, cinq fois moindre que dans
certaines autres juridictions au pays. De plus, en raison de sa nature
communautaire, la garderie Plein Soleil continue d'offrir le service de
pouponnière, bien que celui-ci fonctionne à perte. Finalement,
contrairement aux autres garderies, lorsqu'une place est disponible à la
garderie, il est impossible de la combler immédiatement; il faut souvent
attendre qu'une nouvelle famille francophone ait besoin d'avoir recours aux
services de garde.
Le comité d'évaluation des besoins de la communauté a été mis sur pied dans
le cadre de l'Accord de contribution Canada-communauté et du Programme de
développement culturel et communautaire. Il s'agit d'un comité tripartite
(communauté francophone, gouvernement fédéral et gouvernement territorial)
qui évalue les différentes demandes de financement des organisations du
réseau associatif franco-ténois.
La FFT a aussi profité de cette assemblée afin de nommer des représentants
auprès de différents organismes nationaux.
Ainsi, Stéphanie Clavet deviendra la représentante territoriale à la
Fédération nationale des femmes canadiennes françaises. De plus,
l'Assemblée a décidé que la FFT participerait à deux autres tables
nationales : la Fédération de la jeunesse canadienne française (dont le
représentant des T.N.-O. sera nommé plus tard) et le Réseau action
éducation femme où Nikole Loubert représentera les T.N.-O.
Profitant de son Assemblée, la FFT a procédé à la remise du prix Jeanne
Dubé, décerné chaque année à un ou une bénévole s'étant distingué au
service de la communauté francophone des T.N.-O. Cette année, trois
personnes ont reçu le prix Jeanne Dubé : Monique Bird de Fort Smith, JoAnne
Connors d'Hay River et Fernand Denault de Yellowknife.
Parmi les allocutions entendues lors de l'assemblée, celle du représentant
du ministère du Patrimoine canadien, Hilaire Lemoyne, a constitué une
petite douche d'eau froide. Il a tout d'abord fait allusion à la poursuite
judiciaire tout en indiquant cependant que les différentes parties
continuaient leurs relations normales. Plus tard, dans son allocution, il a
cependant indiqué que l'obtention de la pleine gestion scolaire (par le
biais d'une commission scolaire francophone) devrait attendre. Le
Regroupement des parents francophones des T.N.-O. ( voir texte en page X)
réagira probablement à cette annonce au cours des prochaines semaines.